LIBRAIRIE JEAN-LOUIS ETIENNE

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Catalogue printemps 2007 : Jean-Baptiste Baronian

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Préface de Jérôme Leroy : L'Ogre et l'oxymore.

Nouvelle inédite de Jean-Baptiste Baronian : La Femme au bibi noir.

25 exemplaires sur Vergé crème 100 gr, couverture illustrée (dessin de Arthur Bormans), enrichi d'une photo de l'auteur par J-M Vandyck.

Cette femme était très belle, très sexy. Avec ses cheveux châtains coupés court, sa grande bouche et ses grands yeux bruns, elle ressemblait à Julia Roberts. Mais une Julia Roberts qui aurait été pulpeuse. Dans les trente-cinq, quarante ans, pour autant que je pouvais en juger. Elle portait une robe décolletée vert pomme qui lui collait à la peau et renforçait le galbe parfait de ses seins.

Jean-Baptiste Baronian (extrait de La Femme au bibi noir, nouvelle écrite pour le présent catalogue)

 

 Jean-Baptiste Baronian est mon ami depuis bientôt dix ans. Je ne suis pas rancunnier : je lui doit

Jean-Baptiste Baronian est mon ami depuis bientôt dix ans. Je ne suis pas rancunier : je lui dois mes premières terreurs littéraires, mes premiers cauchemars et d'une certaine manière cette ruineuse passion d'écrire (...) Ce catalogue est un des plus beaux hommages qu'on pouvait lui rendre puisqu'il tente l'impossible : rendre compte d'un homme qui veut tout lire et tout écrire. Car si Jean-Baptiste Baronian est un oxymore, un écrivain et un érudit, je me demande parfois s'il n'est pas aussi, par moment, un ogre éternellement affamé.

 

Jérôme Leroy (extrait de la préface)

Ce catalogue a été présenté lors d'un concert du Railway Big Band en hommage à Jean-Baptiste Baronian à l'occasion de son 65ème anniversaire. A cette occasion, deux plaquettes ont été éditées à 65 exemplaires :

- La Femme au bibi noir, nouvelle inédite de Jean-Baptiste Baronian

- Heureux anniversaire, monsieur Baronian, collectif reprenant des textes de Barbara Abel, Claude Bolduc, Guy Delhasse, Pascale Fontenau, Jérôme Leroy, Paul Rambeaux, Michel Rozenberg, Henri Vernes et Jean-Louis Etienne.

EXTRAITS :

Ce qui est sûr, c'est que les initiales JBB, ça suggère le confort, le bien être et le plaisir de vivre. C'est en tout cas l'impression qu'il m'a faite, Jean-Baptiste Baronian, la première fois que je l'ai rencontré. C'était à l'occasion d'un Total Polar à l'issue duquel tous les auteurs invités se sont retrouvés au restaurant. Il était installé non loin de moi et, sans le connaître – nous avions juste échangé deux ou trois mots, et encore… – j'ai constaté qu'il était plutôt du genre bon vivant, appréciant le bon vin et la bonne cuisine. Un homme sans chichis ni prétention, quelqu'un d'accessible, totalement dépourvu d'arrogance. Ca me l'a tout de suite rendu sympathique, ce dont j'avais grand besoin car, quatre jours plus tard, nous étions tous les deux conviés à une rencontre lors d'un 'Jeudi-Lire' organisé par le Rideau de Bruxelles.

Barbara Abel, JBB

 

Jamais je n'ai eu la joie de rencontrer Jean-Baptiste Baronian, cet homme-orchestre des lettres belges. Je dois en outre confesser une connaissance hélas déficiente de son œuvre d'écrivain, d'anthologiste ou d'essayiste — que voulez-vous, on ne peut pas tout trouver au Québec. Une chose est cependant sûre : pour moi, son nom a toujours été associé à la littérature fantastique. Et je peux dire sans exagérer que, sans le savoir, sans se douter même de mon existence, cet homme m'a profondément marqué. Pourquoi ais-je donc l'impression de lui être redevable de tant de choses ? Autant vous le dire tout de suite : je suis un enfant de la collection « Marabout fantastique ». (…)

Claude Bolduc, Jean-Baptiste Baronian :  Un homme d'influence

 

Je suis un expert, monsieur Lous, je connais parfaitement votre œuvre, la vie continue, cher Lous, la vie aller-retour qui  amène le tueur fou à couvrir des pages sous le vent du Nord qui pousse des grains de folie dans le cerveau des écrivains de votre espèce. Je me dois d'ailleurs de vous avouer, monsieur Lous, sans mauvais jeu de mots, que vous le grand Alexandre du polar belge, tous mes éminents collègues vous le confirmeront.

Guy Delhasse, Voilà le problème…

 

Quiconque voyage en train, s'habitue à voir des paysages déprimants. (…) La météo n'embellit pas les choses. Ni le jour de la semaine : ce qui est vide le mardi sous la pluie ne s'arrangera pas le dimanche, et cela même si le dimanche est très ensoleillé. Pour se rassurer, on se dit que le cafard monte sûrement des voies de chemins de fer et qu'à deux kilomètres de là, la vie est différente, plus gaie, plus vivante. Personnellement, j'en doute, mais bon. Ceci dit, dans le train qui m'emmenait vers Genève, la présence de Jean-Baptiste Baronian m'épargna heureusement ces tristes pensées. Isolés dans un convoi déserté par tout ce qui ressemble habituellement à des voyageurs, notre discussion, à vocation bien évidemment littéraire, se parfuma rapidement de fumées imaginaires et cubaines. S'invitèrent aussi nombres de compositeurs Slaves et Allemands. Du coup, ce périple ferroviaire ponctué d'arrêts dans des villes inconnues fut un vrai bonheur.

Pascale Fonteneau, Petit souvenir de Suisse

 

Il a le port et le regard sévère du prof de philo, mais le plus léger de ses sourires dévoile aussitôt le petit ketje rigolard et farceur qui guette sous l'étoffe austère et la philosophie. La vieille Jeanne le sait bien. Elle l'a connu, ce petit manneke. (…) Au mur, ses livres, ceux qu'il a lus, ceux qu'il doit lire, ceux qu'il relira, ceux qu'il a feuilletés, il les connaît tous. Celui-là vient de la place du Jeu de Balle, il se souvient, il l'a acheté pour une bouchée de pain à un grand échalas ; un Portrait de Dorian Gray illustré par Laboureur, en état encore satisfaisant, c'était un dimanche pluvieux, il était abandonné, ignoré dans une caisse, il lui a sauvé la vie.

Paul Rambeaux, L'un l'autre (nouvelle)

 

Où étais-je ? Que faisais-je là, au milieu de nulle part, plongé dans une totale opacité, incapable de déplacer mon corps, ne fusse que de quelques centimètres ? Moi, Joseph Dupont, soixante-trois ans, avocat de mon métier, veuf depuis dix ans et sans enfants, j'aurais dû me trouver en pleine plaidoirie, ou le nez enfoncé dans les arcanes d'un nouveau dossier ! Pendant d'interminables secondes, je m'efforçai de me souvenir, de rassembler mes idées, de ne pas céder à la panique galopante qui gagnait du terrain à chaque fraction de temps, tandis que mes veines temporales pulsaient à toute allure, jusqu'à emplir ma tête d'une suite infinie de chocs douloureux.

Michel Rozenberg, Quoi (nouvelle)

 

Sans Jean-Baptiste Baronian aurait-on, un jour, retrouvé le Golem ébranlant de son pas lourd les vieux quartiers, aujourd'hui détruits, de la Prague mythique, là où, selon Jacques Bergier, s'ouvrait une des portes de l'Enfer. Sans Jean-Baptiste Baronian, Thomas Owen se serait-il remit à écrire ? Aurions nous connu Claude Seignolle ?

Henri Vernes, Hommage inédit à Jean-Baptiste Baronian

 

 

Ces deux plaquettes sont enrichies de photos en couleurs de l'auteur par Jean-Marie Vandyck.

 



01/07/2007
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